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Les pages ratées de l'histoire du CPC
écrit le 15/03/2008, révisé le 30/06/2012
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Jim Power, mais très très vite !
(Jim Power / par Loriciels - 1992)
Cette image est loin d'être la pire de toutes. Mais elle a le mérite de m'avoir fait réfléchir longtemps pour pas grand chose :
Je tiens à préciser dès maintenant au lecteur, afin qu'il ne soit pas trop déçu, que cet article va accoucher d'une souris.
J'ai rencontré l'image à peu près en même temps que tout un tas d'image frelatées, rosifiées par des crackers en herbe et sans scrupules. En effet, de très nombreux jeux qui circulent sur le net subissent une image d'intro avec une palette de couleurs modifiée. Leur dénominateur commun ? Un rose apparaît systématiquement là où ça cloche. J'ai donc fini par m'affûter le regard pour détecter ces images de contrebande au premier coup d'œil. Et si Jim Power a attiré mon attention, c'est simplement à cause de ces petits points bleu séparant le violet du magenta dans les ombrages (voir gros plan ci-contre). Ça serait vraiment l'endroit idéal pour un antialiasing, mais bougredieu ! C'est loin d'être une couleur appropriée.
J'ai donc cherché... Impossible de trouver une version originale de ce jeu pour comparer, et vérifier que le problème ne venait pas du crack. Mais de toutes façons, même si le problème venait de l'original, il y a un problème qui se règle probablement par la palette. Rien ne coûte d'essayer, et effectivement, il suffit de remplacer un 8 par un 17, un peu plus clair, et l'antialiasing reprend tout son sens, même s'il se fait alors assez discret... (voir ci-dessous).
Mais à force de faire des cauchemars à cause de cette image (mon site me tient beaucoup trop à cœur ), j'ai fini par chercher d'autres images de Jim Power, venant d'autres machines, car c'est finalement là qu'on trouve beaucoup de réponses. Et j'en ai trouvé une seule, venant de l'Atari ST :
La ressemblance est frappante, non ? Mais il y a mieux... J'ai ensuite réduite la taille de l'image en largeur, de façon à réduire par 2 le nombre de pixels. En fait, j'ai fait ça comme un bourrin, en prenant les colonnes impaires de pixel (pour notre exemple, c'est plus frappant) :
À ce stade, déjà, vous avez une image affichable (à très peu de chose près) sur un Amstrad Plus. Une dernière opération de palette, en prenant de façon automatique la couleur la plus proche de l'image de départ :
Et là, très franchement, je ne pensais pas tomber aussi près de l'image CPC. Les seules différences observables avec l'image vendue dans le commerce, c'est le bleu du texte qui est devenu turquoise chez moi (c'est peut-être plus fidèle), quelques pixels de part et d'autre du logo, et un logo un peu plus tassé verticalement (je me demande bien pourquoi, ça réduit l'image et complique les choses), et naturellement ces éléments du bas de l'image.
Vous allez me trouver naïf, mais je ne pensais pas que ce transfert avait été aussi peu retouché. Mais effectivement, tout s'éclaire : ce n'est pas pour rien que l'on perd la trame de l'image ST pour la remplacer par des lignes à la WACWE (le martien). Tout s'explique !
Mais au fait, j'avais parlé d'accoucher d'une souris... quelle est-elle ? Je vous présente en exclusivité l'explication de pourquoi que l'image CPC a un antiailasing foireux dans le violet !
Cette image est l'origine de l'antialiasing foireux : les graphistes sur Atari ST avaient jugé bon de mettre un antialiasing gris à cet endroit précis. Peut-être même que sur un vrai Atari ST, ça rend bien... mais c'est devenu un grain de sable dans la godasse lors du transfert pour aveugles réalisé sur Jim Power...
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