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CLIMAX - Le Making Of (Part IV)
écrit le 13/03/2007, révisé le 20/02/2014
Le "Slidemo" : le "Mot de la Fin"

<<-- Pour t'amuser, regarde la dame à gauche en jouant avec la molette de ta souris :)

Première étude, de l'animation
Cette partie est probablement ma préféree, et aussi (à mon grand désarroi) la moins remarquée. En fait, elle semble davantage séduire les personnes qui ne connaissent rien à l'Amstrad CPC que les habitués de 20 ans de cette machine. Cela devrait alors être une forme de consécration, mais comme les gens de la vie de tous les jours ne connaissent pas Climax, ce n'est pas la cas.

Tout d'abord, histoire de la décrire, elle consiste en une animation fantômatique d'un visage de femme qui semble parler, ou chanter, au milieu d'un brouaha de copies d'elle-même. Cet effet très ingénieux (si, si !) est le fruit d'un long travail, surtout si on considère les moyens techniques disponibles à l'époque en terme de transferts et reformatages d'écrans.

Mélange des visages sur un écran de 256x256 avec pour objectif un calage précis par rapport aux déplacements de l'écran par caractères.
Le principe est d'utiliser 2 écrans de 16k (encore et toujours), et d'y positionner lesdits visages de telle façon qu'on puisse mettre au centre de l'écran le visage qui nous intéresse et de façon que tous les visages qui ne sont pas au centre apparaissent en désordre. Chaque image est doublée de façon qu'un visage soit gras, précédé et suivi d'un visage maigre et inversement. Le but étant de créer un effet de contour autour du visage.
Test de calage.

Pourquoi cela fonctionne-t-il ? Pour 3 raisons. La première est que l'œil a tendance à se fixer sur ce qui est clair, harmonieux, géométrique, lisible. En clair, si le visage du centre est le seul qui soit cohérent sur plus d'1/50ème de seconde, il y a des chances pour qu'il attire l'attention. Ensuite, l'animation est aussi un facteur qui attire le regard. La partie centrale étant la seule partie de l'écran dont l'animation est cohérente, on a une 2nde raison pour y attirer le regard. Enfin, je dirais que le jeu des couleurs détache l'image centrale, qui est la seule à bénéficier d'un mélange de couleur sombre, le met en relief et en améliore la lisibilité par rapport au reste de l'image.

Mais qui est cette femme ? C'est presque évident pour quiconque a 2 sous de curiosité. Comme beaucoup d'images sont importées de l'Amiga, et que plusieurs images viennent même de la "NewTek Digiview Real 1", il y avait de fortes chances d'y trouver quelque indice. C'est effectivement la speakerine que j'ai reprise, au moment où elle dit "Welcome to Newtech".

Cette animation était déjà découpée en images, et le mode HAM n'était pas forcément pour aider le travail de l'image. Toutefois, je disposais de 21 images, que j'ai dédoublées en 42, pour en avoir une moitié épaisse, et une autre fine. Il restait à trouver un traitement intéressant à faire sur l'image pour que le rendu soit fantômatique. Une trop grande précision des traits aurait nuit à l'effet, surtout dans la mesure où chaque écran ne permettait pas d'accueillir une grande surface : à savoir 16/21=780 octets. La seule parade était de dégager du blanc à l'intérieur même du visage pour y autoriser le stockage d'autres images. Mon visage peut être plus grand que prévu, puisqu'on ne mesure plus alors que l'épaisseur des traits dans les 780 octets.

Positionnement des 21 visages > séparation de 3 groupes de 7 visages > retouche des chevauchements > et version CPC.

Une autre solution visant à séparer les bitplans aurait considérablament réduit le nombre de visages sur une page (14 visages au lieu de 21). Afficher 21 visages sur une seul plan me permet d'utiliser les 3 plans de couleurs, pourvu que les visages soient imbriqués et non "superposés" (éviter les chevauchements, donc). Ces plans de couleur me permettent au moment de l'animation de masquer 14 visages et n'en faire apparaître que 7 à chaque image. Ce sont donc en tout 42 visages qui sont finalement mélangés (ou entremêlés) sur 2 écrans.

Transfert laborieux au format 320x200 CPC :
le petit bout de 24 caractètes restant
fait l'objet d'un second transfert.
Le résultat se voit à l'animation.

Si on résume les étapes de création de l'animation à partir de la vidéo de la speakerine : traitement sur l'image pour en faire apparaître un contour fantômatique, dupliquer les images en contours épais ou fins, les agencer sur des écrans à l'aide de repères pour pouvoir enchaîner l'animation avec des changements de valeur des registres 12 et 13 du CRTC, retoucher les chevauchements inévitables afin d'éviter le recours à une encre supplémentaire, réduire l'image à 4 couleurs (et repasser un coup sur les chevauchements), passer l'image en 320x200 (car je ne disposais pas d'outils le faisant automatiquement avant transfert, uniquement en 320x200 avec IFFconverter) ce qui nécessitait de couper le fichier en 2 car un 320x200 pèse 16000 octets (il en manque donc 384), reporter les coordonnées de chaque visage dans un programme basic pour les enchaîner...

Mais bon, le plus cool, c'est d'avoir trouvé l'idée, non ?

La Endpart
Ce dégradé de rose serait-il inédit sur CPC ?
La Endpart n'a techniquement rien d'intéressant, sinon les problèmes liés au basic, à savoir : impossibilité d'écrire au-delà des 1000 premiers caractères autrement qu'avec POKE, et aussi le fait qu'une routine ne prenne pas toujours le même temps à s'exécuter, au point qu'après avoir synchronisé les écrans à la musique et linké le tout, j'ai dû refaire toutes mes synchros en retirant mes boucles d'attente et en les remplaçant par la commande After : pas cool du tout !

Concernant le choix de couleurs de la endpart, je me suis efforcé d'utiliser des couleurs jamais utilisées. Naturellement ma culture CPC étant incomplète, je n'ai pas innové sur tous les tableaux.

Maintenant, un petit complément aux greetings :

- Iron : Je dois l'avouer, en fait je n'ai pas utilisé ses 12 octets qui servaient à copier une zone de la mémoire (LDIR), puisque Flower Cruncher s'en chargeait sans avoir à poker les words dans le désordre... Mais il méritait toujours une place dans les greetings pour m'avoir enseigné les bases nécessaires du CRTC.

- Roudoudou / Flower Cruncher : outre la qualité de son taux de compression, je peux maintenant balancer un peu : il m'a refusé certaines images, en me les compressant à une taille de 63k... bref, un petit bug qui m'a parfois contrarié. Sinon, pour la petite histoire, la dernière version de son décompacteur faisait un tout petit peu trop pour tenir dans un fichier de 1k. J'avoue l'avoir brutalement redécoupé... en enlevant les derniers octets comme l'aurait fait Donald (celui de Walt Disney avait cette habitude de réparer les voitures en enlevant les pièces en trop). La routine arrive à décompresser malgré tout (ouf !). Roudoudou : ton code serait-il optimisé ?

- Targhan : C'est une croix bretonne qui illustre cet illustre compositeur breton. Beb m'ayant filé un de ses morceaux, il m'a sauvé la mise en m'offrant cette musique d'intro pour boucler la démo, faite pour lui à l'origine. On peut donc aussi y voir la croix du salut.

- Shap : Je ne sais pas s'il joue de la trompette, mais ce clairon aurait pu le réveiller pour qu'il me compose cette dernière sonate que j'attendais de lui (Shaaap ? Tu dors ?).

- Supersylvestre, Sly, Genesis9 et SM sont en fait une seule personne : moi-même. Genesis9 fait référence à mon premier contact avec Eliot et Iron, qui trouvaient que ma façon de parler ressemblait à celle de Genesis8. J'en étais apparemment un incrément logique ( ? ).

Je ne le savais pas alors, mais la courte citation de la fin, que m'avais inspiré Nolween, un ami sur Amiga, vient en fait de Mark Twain : "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.". Je vais m'empresser de connaître un peu plus cet auteur de génie ! :)

Cette phrase a parcouru un long chemin avant d'arriver sur cette disquette !


La suite ?...
La scène CPC ayant montré un certain enthousiasme à la sortie de cette démo et les idées ayant été trop nombreuses pour sortir dans ce premier opus, j'ai forcément été enclin à prévoir une suite. Il y est prévu d'améliorer les résolution principalement et je considère Climax comme les débuts nécessaires à mes recherches, mais plus du tout au niveau des possibilités du CPC, telles que je les connais maintenant.

Une suite nommée Climax2 était en préparation depuis 2003. Les aléas du travail en équipe en ont lourdement terni la sortie au point que le travail réalisé ne sortira plus sous sa forme d'origine. ClimaxG peut en soi être déjà considérée comme une suite. Toutes les autres Climax seront essentiellement portées sur les images fixes.

Super Sylvestre de "Les sucres en Morceaux"


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