Les CATalogues décorés
Dans les jeux
écrit le 06/01/2008, révisé le 05/07/2012
Il est assez étonnant de voir apparaître cette technique détournée dans des jeux commerciaux. En fait, on retrouve ce genre de "bidouille" dès 1985 dans les jeux Ere, qui disposent tous d'un CAT personnalisé à la marque. Le graphisme est très rustique, mais finalement, il a très peu évolué depuis chez les autres éditeurs. Le seul réel progrès aura été celui des CAT des jeux contenant une protection Alcatraz ou Hexagon, réellement très évolués par rapport à tous les autres. On les retrouve depuis 1986, et ils affichent un message caché. La structure des octets est très propre, on sent le travail bien pensé.
Tout le reste de ce qu'on peut renconter dans les jeux dépend des inventions trouvées depuis, que l'on retrouve dans les jeux récents, avec de nouvelles techniques.
Cette salle de musée n'est certainement pas la plus ronflante du musée, et les images que vous verrez n'ont rien de frime par rapport à toutes les autres pages du musée, mais il convient de les considérer comme les prémices de la technique, une sorte de Lascaux du numérique. Ces images sont grossières, mais elle représentent une étape historique avant les merveilleux CAT'arts du 3eme millénaire.
Les utilitaires ont aussi été intégrés dans cette page.
Citadelle (Tom & Jerry)
Le premier dessin jamais fait en CAT'art ! On peut même se féliciter de sa précision, pas évidente du tout avec les rare caractères autorisés dans le domaine. |
Le Crime du Parking (Tom & Jerry)
Tom et Jerry semble se spécialiser dans les CAT donnant un dessin. À noter une petite surprise sur la face B de la disquette. |
Color Lines (Tom & Jerry)
Assez rare pour être signalé : ce logo tente de ressembler à l'image d'intro. |
Groops (Eliot - 2007)
Ça pourrait sembler évident à faire, mais l'utilisation de ces "metapixels" gros comme un espace de 8x8 n'a pas d'antécédent dans l'histoire des CAT, si on fait abstraction de l'ASCII art. |
Protection Hexagon (ARP - à partir de 1986 ?)
C'est pas le plus joli des CATs, mais c'est certainement le plus subtil. En cliquant sur l'image, vous ferez apparaître le message qu'il cache. La réalisation technique est irréprochable, surtout pour l'époque, et si on compare à la concurrence. |
R-Type (Fano)
L'originalité de ce CAT, c'est d'afficher le tableau des scores. Le catalogue est mis à jour à chaque fois que le score est mis à jour sur la disquette. À noter l'utilisation d'une couleur clignotante, pour une fois justifiée (mais n'en abusons pas). |
Blue Angel 69 (Kukulcan - 2010)
Le CAT commence un récit qui met dans l'ambiance du jeu. |
Jeux ERE (à partir de 1985)
Tous les CAT de la société Ere utilisent la même présentation depuis 1985. On a parfois vu quelques changements de couleur mineurs. Ça leur permettait d'automatiser la conception. |
Commentaires :
On peut se féliciter que les jeux actuels se remettent à utiliser les CAT'art, comme pour les premiers jeux. Finalement, on peut sans doute parler de tradition. On peut être surpris de la quasi absence de mode 2, sans doute pas très propice à rendre compte du côté sympatique d'un jeu ? Mais curieusement, on ne le rencontre pas non plus dans les utilitaires.
Une information qui pourrait être intéressante, c'est de savoir qui a le premier eu l'idée de faire un catalogue décoré. Il semblerait que ERE soit en tête de liste, mais il est tout à fait possible qu'un jeu plus ancien d'une autre firme soit responsable de cette invention... Je serais très curieux de trouver l'inventeur de cette chose pour qu'il me raconte comment l'idée lui est venue, et à quelles difficultés il s'est trouvé confronté en essayant la mise en forme. Car si quelqu'un ne savait pas grand chose sur le contournement des catalogues, c'est bien lui ! A-t-il démonté le système pour le regarder à la loupe, ou bien a-t-il fait de multiples essais ? Est-il tombé dessus par hasard ? A-t-il rencontré ce genre de chose sur un autre ordinateur ? Il faut bien se mettre à l'esprit que la norme ASCII n'est pas scrupuleusement respectée d'un système à l'autre. Notamment les caractères 0 à 31 essentiels à la création des CAT'arts sont vraiment différents d'une machine à l'autre. Ce bout d'image affiché sur le CPC est donc nécessairement réalisé à partir des contraintes du CPC, en donnant un résultat très spécifique.
Le CAT de Megablasters est intéressant à plusieurs égards. D'abord, c'est la 1ère fois que l'auteur cherche à faire fonctionner le CAT dans tous les modes (exception faite du CAT Alcatraz). Le moyen d'y arriver est très empirique (certains bout de code sont intégralement dupliqués de façon à être lus en toute circonstance !). Odiesoft a cherché un certain niveau de finition en mettant les encres en noir avant l'affichage pour les rendre visibles en fin de CAT (ce qui est presque réussi). Et on ne trouve aucune instruction &06/&15 ni &08 pour masquer les infos système... elles sont tout simplement affichées tout en haut de l'écran, puis effacées à la fin du CAT. Bref, beaucoup d'innovations, et un grand foutoir aussi, car l'écran reste noir pendant 2 bonnes secondes...
Une ancienne mode ayant participé à la diffusion des jeux par le déplombage de leur protection était dans les jeux piratés en train de sonner le glas de ces petits monuments de l'histoire du CPC. À force de réduire des jeux à des fichiers exécutables, on en retirait tout format de disquette spécifique, et naturellement, les CAT'arts disparaissaient tous. Je tiens donc à vous demander, lorsque cela est possible, de conserver précieusement vos jeux originaux, car ils sont peut-être le dernier vestige des ces créations. Il est prudent de les copier en l'état, avec leur protection, et d'en faire un DSK qui pourra être archivé. Notamment, la base de données de jeux que vous trouverez sur le site de CPC-Power et réalisée par Kukulcan tente de récupérer ces versions originales, incluant notamment sur les jeux ces catalogues décorés.
Partant de cette salle de musée, je vous incite vivement à découvrir les autres CAT qui ont pu être réalisés sur la base de cette invention dans l'univers de la demo. Car si les demomakers n'ont pas inventé le principe, ils l'ont parfois exploité en y ajoutant des idées intéressantes. Ça se passe ici.
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